Champion de France 1985 - Le récital girondin

FC Girondins de Bordeaux - site officiel | Girondins.com

Les Girondins confirment leur statut de n°1 du football français

C’est l’année de la confirmation pour des Bordelais au sommet de leur art, un groupe en parfaite harmonie qui récite un football moderne et efficace.

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La France est championne d’Europe depuis l’été et les Bordelais n’y sont pas pour rien. Le sélectionneur Michel Hidalgo n’a pas cherché bien loin pour trouver son ossature autour du soliste Platini. Il a simplement pioché dans le collectif qui domine le championnat de France, Bordeaux. En 1984/1985, Dropsy, Battiston (qui viennent d’arriver), Specht, Girard, Tusseau, Giresse, Tigana, Lacombe et encore Müller, Rohr ou Thouvenel ne sont pas que d’excellents joueurs. Ils forment un groupe magnifique, complémentaire qui va réciter un football de rêve.

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Tranquillité, sérénité, plénitude. Les qualificatifs qui entourent cette saison 1984/1985 ne sortent pas d’un manuel de développement personnel. Ils collent à ce football. Les joueurs ont bien vécu cette épopée comme dans un rêve. « En entrant sur le terrain, on ne se demandait pas si on allait gagner mais combien de buts on allait marquer. Nos matches étaient une harmonie, tout était délié, simple », dira Alain Giresse au journal Sud Ouest. L’osmose entre ces hommes au sommet de leur maturité et un entraîneur novateur qui les fait évoluer dans un 4-4-2 en losange, sans oublier la parfaite entente du groupe, aboutit à une saison pleine.

Invaincus à Lescure, meilleure défense et meilleure attaque du championnat, meilleure attaque à domicile (onze des dix-huit victoires avec deux buts d’écart minimum) et meilleure défense à l’extérieur, le deuxième meilleur buteur (Bernard Lacombe, 22 buts), un total de 84 points si on l’adapte avec la victoire à trois points d’aujourd’hui, soit la deuxième meilleure saison de l’histoire de la première division… Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Mais – et c’est incroyable – ils sont bien trop réducteurs au regard de la qualité de jeu pratiquée.

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UN ÉQUILIBRE PARFAIT

Quand les joueurs de Jacquet perdent pour la première fois, nous sommes le 19 octobre ! Ils s’inclinent à Lens (2-1) peut-être la tête déjà en coupe d’Europe, puisqu’ils reçoivent en suivant le Dinamo Bucarest. Et puis, quatre jours avant, ils en ont passé six à Metz, grâce à un triplé de Bernard Lacombe, plus des réalisations de Tusseau, Battiston et Giresse. Promu, l’affrontement avec l’OM, lors de la huitième journée, s’est soldé par un cinglant 4-1. Au retour, Bordeaux s’impose au Vélodrome 1-0. En fait, s’il ne terminera que troisième, il n’y a que Monaco pour lui infliger cette saison-là un revers conséquent. À Louis II, les Girondins passent au travers, victimes d’un Genghini « on fire » qui réussit un coup du chapeau (dont deux penalties). C’est la seule fois de l’exercice qu’ils encaisseront plus de trois buts !

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Le rival nantais, le seul à s’accrocher tant bien que mal jusqu’au bout, est mis au pas de la même façon que les autres. Victoires 2-1 à Bordeaux (doublé de Giresse) et 1-0 à La Beaujoire, devant 45 000 spectateurs. Les matches se suivent et se ressemblent, c’est un cavalier seul. La saison précédente, Bordeaux avait tremblé jusqu’au bout. Cette fois, ses adversaires ressentent un sentiment d’impuissance et d’inéluctabilité. Même les quarante-neuf matches joués, avec la coupe de France et la coupe des Clubs Champions, ne grignotent rien de la suprématie girondine. Pourtant, Aimé Jacquet fait très peu tourner. Dix des onze joueurs finissent le championnat à plus de trente-deux titularisations, la saison à plus de quarante !

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Sans l’absence les dix premières journées de Jean Tigana, élu en 1984 joueur de l’année et deuxième au classement du Ballon d’Or, c’était un carton plein, onze sur onze. Dropsy dans les buts, une charnière idéale Specht-Battiston, avec Rohr et Thouvenel sur les côtés, un Girard intraitable à la récupération, Tigana en bonifieur de ballons infatigable, Giresse comme « dépositaire du jeu », Tusseau le polyvalent qui peut évoluer sur tout le côté gauche et devant, Müller et Lacombe, finisseurs et complémentaires (45 buts à eux deux), Bordeaux était impressionnant dans tous les secteurs du jeu.

1985-09